Le choix judicieux d'un terrain est plus qu'un coup de cœur. La topologie du terrain est un des déterminants principaux qui influencent le genre de maison et le style de vie que l'on envisage. De prime à bord, lorsqu'on est en mode auto-construction, on est parfois porté à acheter un terrain avec notre cœur et nos yeux tout en se laissant chicoté par nos instincts qui nous interrogent sur nos connaissances techniques et la logique de notre choix. C'est pourquoi il est fortement conseillé d'acquérir le terrain avant de faire les plans de la maison. La topologie affecte tout. Posez des questions à la MRC. Mieux avoir l'air naïf que niaiseux. Une fois renseigné, on perd notre naïveté, mais une fois l'erreur commise, on reste niaiseux longtemps. N'oubliez pas, un jour, vous allez payer des taxes à cette municipalité. C'est le temps de voir le genre de services que vous allez avoir.
Cadastre en main, nous avons marché le terrain de long en large, tant bien que mal avec la végétation. On joue au touriste et au détective quand on regarde un terrain pour la première fois. Il est difficile de lire un terrain surtout quand les paliers sont cachés sous une végétation épaisse. De plus, la nature du sol ne révèle pas ses secrets même si dans notre cas, on voyait le roc à fleur de sol à certains endroits. Un autre point d'interrogation sont les voisins, surtout lorsque ce sont tous des terrains vierges. Heureusement qu'il y a des servitudes pour préserver le cachet de l'endroit. Dans notre cas, nous sommes dans une zone de villégiature et les servitudes de la MRC de Charlevoix et des Domaines du Ruisseau-Jureux assurent une harmonisation des couleurs, des matières ainsi que tout élément pouvant affecter la construction de résidences privées. Nous avons choisi de vivre dans Charlevoix, et plus spécifiquement à Saint-Irénée non seulement pour le paysage à couper le souffle et les gens sympathiques, les arts, alouette, mais aussi pour le cachet charlevoisien. Il faut le préserver. Finalement, Dame Nature entre dans les enjeux et devient notre priorité pour la conserver. C'est un privilège de vivre sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Quand on le voit avec la faune aquatique, on ne se pose pas la question deux fois. Ce n'est pas tout le monde qui peut dire qu'ils ont des baleines dans leur cour!
On a beau s’imaginer notre maison éco de rêve sur le terrain coup de cœur, mais rien ne peut commencer tant que l’arpenteur-géomètre ait mis les deux pieds sur notre petit terroir pour nous indiquer où sont ses limites. L’arpentage est une partie essentielle du processus de conception et de construction. Malgré tout le débroussaillage qu’on ait fait dans la dernière année, et les randonnées en raquette l’hiver avec notre Garmin muni d’un logiciel topo pour lire le relief du terrain, ce dernier refusait de nous livrer ses secrets. Consulter les plans lors de l’achat ou aller sur Google Earth pour voir le terrain par satellite ne donne qu’une idée du terrain. C’est la topo qui compte surtout quand il y a des paliers et des défis dans la conception technique de la maison. De plus, il y a les servitudes de la municipalité et du promoteur. Ceci dit, il faut sortir les gros canons, car notre compréhension en géomatique est limitée et tout ce que nos piètres connaissances nous indiquaient, c’est qu’on tournait en rond pour trouver l’emplacement de la maison afin qu’elle soit écologique, écoénergique et maximiser notre vue imprenable sur le fleuve. L’arpentage est une des assises de notre investissement, car l’information a une valeur archivistique. Donc, c’était la prochaine étape importante pour nous. Mais avant, il faut reculer dans le temps. C'est à cause de Champlain.
Pourquoi
parler de Champlain? C’est qu’en 1626, il fut le premier arpenteur du Canada.
Juste à y penser, il a tout mon respect, car je me l’imagine en train de se
battre avec les aulnes de Samuel de Champlain sans GPS |
Cadastre en main, nous avons marché le terrain de long en large, tant bien que mal avec la végétation. On joue au touriste et au détective quand on regarde un terrain pour la première fois. Il est difficile de lire un terrain surtout quand les paliers sont cachés sous une végétation épaisse. De plus, la nature du sol ne révèle pas ses secrets même si dans notre cas, on voyait le roc à fleur de sol à certains endroits. Un autre point d'interrogation sont les voisins, surtout lorsque ce sont tous des terrains vierges. Heureusement qu'il y a des servitudes pour préserver le cachet de l'endroit. Dans notre cas, nous sommes dans une zone de villégiature et les servitudes de la MRC de Charlevoix et des Domaines du Ruisseau-Jureux assurent une harmonisation des couleurs, des matières ainsi que tout élément pouvant affecter la construction de résidences privées. Nous avons choisi de vivre dans Charlevoix, et plus spécifiquement à Saint-Irénée non seulement pour le paysage à couper le souffle et les gens sympathiques, les arts, alouette, mais aussi pour le cachet charlevoisien. Il faut le préserver. Finalement, Dame Nature entre dans les enjeux et devient notre priorité pour la conserver. C'est un privilège de vivre sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Quand on le voit avec la faune aquatique, on ne se pose pas la question deux fois. Ce n'est pas tout le monde qui peut dire qu'ils ont des baleines dans leur cour!
On a beau s’imaginer notre maison éco de rêve sur le terrain coup de cœur, mais rien ne peut commencer tant que l’arpenteur-géomètre ait mis les deux pieds sur notre petit terroir pour nous indiquer où sont ses limites. L’arpentage est une partie essentielle du processus de conception et de construction. Malgré tout le débroussaillage qu’on ait fait dans la dernière année, et les randonnées en raquette l’hiver avec notre Garmin muni d’un logiciel topo pour lire le relief du terrain, ce dernier refusait de nous livrer ses secrets. Consulter les plans lors de l’achat ou aller sur Google Earth pour voir le terrain par satellite ne donne qu’une idée du terrain. C’est la topo qui compte surtout quand il y a des paliers et des défis dans la conception technique de la maison. De plus, il y a les servitudes de la municipalité et du promoteur. Ceci dit, il faut sortir les gros canons, car notre compréhension en géomatique est limitée et tout ce que nos piètres connaissances nous indiquaient, c’est qu’on tournait en rond pour trouver l’emplacement de la maison afin qu’elle soit écologique, écoénergique et maximiser notre vue imprenable sur le fleuve. L’arpentage est une des assises de notre investissement, car l’information a une valeur archivistique. Donc, c’était la prochaine étape importante pour nous. Mais avant, il faut reculer dans le temps. C'est à cause de Champlain.
Dave Tremblay a.g. |
La
première rencontre sur le terrain avec Dave et son équipe fut productive et informative.
Ses explications nous aidaient à visualiser où pourraient être située la
maison, la fosse septique, le chemin et surtout les bornes. Il ferait aussi un
test de percolation. Dave a pris le temps pour discuter avec nos architectes Bruno Verge et Anabel Arsenault de la firme Tergos,
ainsi que Normand Duchesne, contracteur qui étaient venus visiter le terrain. Dave a répondu à toutes nos questions.
En tout, à la fin de l’exercice, nous
avions en main tout ce dont nous avions besoin pour entamer la prochaine étape
de notre projet. Non seulement avions nous toute la documentation, mais aussi
une représentation en 3D de la topographie qui servirait aux architectes pour
situer notre maison en 3 D également, le tout animé avec les jeux de l'ensoleillement
lors de l’équinoxe et du solstice. Champlain aurait été fou comme un balai (ma
mère disait ça aussi). Je peux le voir assis avec son portable en train de
placer les seigneuries pendant que les colons font la file.
Entretemps, Pierre
et moi retournons avec nos tronçonneuses et nos whippettes pour libérer les
beaux pommiers rustiques, les lilas et les rosiers sauvages. De temps en
temps, on s’arrête pour regarder les vraquiers passer sur le fleuve en s’imaginant
qu’un jour, on le fera assis sur notre belle terrasse.
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