Nous avons choisi la certification internationale LEED v4
(Leadership in Energy & Environmental Design) pour notre résidence
bioclimatique. En suivant leur système de pointage, nous pouvons réaliser une
économie d’énergie importante pouvant aller jusqu’à 70 %. L’utilisation
de l’eau potable, une ressource naturelle précieuse, est deux fois moins
élevée. De matériaux sains, une ventilation performante et le contrôle du radon
diminuent de façon marquée les substances nocives où le niveau des polluants à
l’intérieur de la maison peut être jusqu’à 5 fois plus élevé que l’extérieur. Un
exemple est le plancher flottant, certaines mélamines et la peinture qui
relâchent des émanations toxiques pour presque sept ans. Ensuite, on les
remplace et le cycle recommence. On surveille tout pour la santé de notre
famille, et pourtant, on s’empoisonne tranquillement avec les émanations
toxiques produites par le matériel que nous utilisons dans nos maisons. Une
maison écologique fait le contraire, car elle prend soin de nous.
L’écoconstruction a ses avantages financiers sans être plus
onéreuse comme plusieurs la croient. Il y a des crédits de taxes dans certaines
municipalités, des rabais d’assurances, des avantages sur les hypothèques et
surtout une valeur de revente accrue. Donc, construire de façon soutenable en
vaut la mèche sur divers plans. Je dois avouer cependant que l’exercice peut
devenir ardu, car certains secteurs du domaine de la construction ne s’opposent
pas ouvertement au processus, mais dans certains cas, c’est une culture fermée
qui n’est pas prête à innover de peur que la rentabilité diminue. Pour le
consommateur averti, il faut se préparer en faisant des recherches, en
consultant des experts-conseils et en posant les bonnes questions au point où s’en
devienne une obsession. On ne peut pas être à demi écolo. C’est tout ou rien.
Une fois le point de bascule atteint, on plonge dans l’infini vert et ça, c’est
tout un apprentissage en soi-même. Les choix que nous avons faits pour notre
maison, en plus d’être verts, reflètent les Baby Boomers, notre démographie qui
veut vivre de façon
autonome dans une retraite active. Nous avons rencontré
plusieurs acteurs dans le domaine de la construction durable, certains plus
militants que d’autres et nous avons toujours apporté notre point de vue à la
table. Nous voulons un design universel qui facilite l’accessibilité
multigénérationnelle. Ils nous ont écoutés. De ce fait, nous avons attiré l’attention
du Conseil de bâtiment durable canadien qui nous affiche sur leur leaderboard
sur leur site internet. Même la communauté où nous emménageons nous a mis sur
son site avec un lien sur notre blogue. Toute cette visibilité nous donne de la
crédibilité. Nos recherches personnelles ont apporté des résultats qui intéressent
l’industrie. C’est pour cette raison que plusieurs de nos fournisseurs sont nos
partenaires. Vous verrez leurs sigles commerciaux en marge de ce billet. Nous
vous invitons à les consulter pour leur leadership, professionnalisme, la
qualité de produits et services en écoconstruction.
Pour faciliter notre tâche, les programmes de certifications internationales offrent un encadrement rigide pour atteindre des objectifs mesurables et soutenables. Ce n’est pas de la philosophie ou du greenwashing. C’est la réalité qui se mesure avec des outils conviviaux en ligne comme les tableurs de pointage. Dès l’amont du projet de construction, il faut une équipe sans avoir à débattre les mérites de la construction soutenable. Dans notre cas, nous avons choisi la firme d’architectes TERGOS, de Québec, des experts en écoconstruction. Ils ont raflé plusieurs prix au niveau platine pour LEED. Ensemble, nous avons valorisé les ressources naturelles permettant de se rapprocher du site naturel de notre emplacement sur le bord du fleuve en prônant l’énergie passive et l’emploi de matériaux à faible énergie grise, c.-à-d. l’énergie nécessaire pour la transformation de la matière. La gestion écologique du chantier de construction est aussi une rigueur avec des pratiques concrètes et quantifiables.
En choisissant LEED version 4, nous sommes la 2e
maison au Canada et au Québec inscrite pour obtenir cette accréditation
internationale. La 1re est à Edelweiss et a été réalisée par Écohabitation, nos
mentors. Ils ont atteint le niveau convoité de Platine. Le cheminement pour la
certification est échelonné selon les domaines spécialisés de planification et
de conception de projet intégrées nommément, l’emplacement et le transport, l’aménagement
écologique des sites, la gestion efficace de l’eau, l’énergie et l’atmosphère, matériaux
et ressources, qualité des environnements intérieurs, innovation et priorité
régionale. Chaque section est pondérée selon un système de pointage cumulatif
pour atteindre un point de référence international dans le design et la
construction à haute performance. C’est aussi une initiative pour transformer l’industrie
de construction. Donc, quand un couple à la retraite comme nous se présente dans cette
arène, la donne change avec tous ses défis comme notre courbe d’apprentissage,
convertir les non-croyants et faire confiance à des systèmes passifs quand
toute notre vie nous nous sommes fiers sur des systèmes énergivores.
Au risque de sombrer dans une course aux points pour faire
partie de l’élite platine, il faut avouer que face à la pondération des points
pour chaque décision, on devient conditionné à penser comme le tableur de
pointage LEEDv4. Il y a deux côtés à cette médaille. Le pointage nous force à
suivre une stratégie de construction durable rigide dans sa structure. D’un
autre côté, c’est ce qui nous est arrivé, la brique avec tous les règlements de
LEEDv4 devient votre lecture de chevet pendant plus de 2 ans pour se
transformer en une douce obsession. On dit que l’ambition est un sentiment
extrêmement noble. Ce qui la pervertit, c’est l’obsession, qui est dans ce cas,
la course au point.
Si on renait quand on bâtit
sa maison, entreprendre une construction écoresponsable est une pure
sérendipité. On cherche quelque chose et on trouve autre chose pour se rendre compte que ce que nous avons trouvé est plus adapté à nos besoins que ce que nous pensions rechercher. C’est ce qui explique le mieux l’écoconstruction, sortir des sentiers battus pour se réinventer une nouvelle zone de confort. C’est la nouvelle norme. On lui souhaite un futur sain et très vert.
sérendipité. On cherche quelque chose et on trouve autre chose pour se rendre compte que ce que nous avons trouvé est plus adapté à nos besoins que ce que nous pensions rechercher. C’est ce qui explique le mieux l’écoconstruction, sortir des sentiers battus pour se réinventer une nouvelle zone de confort. C’est la nouvelle norme. On lui souhaite un futur sain et très vert.
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